En plus d’offrir un large éventail de bienfaits physiques au cours du vieillissement, le sport et l’exercice physique en général peuvent également protéger contre les troubles cognitifs légers, selon une recherche récente publiée dans la revue américaine “Clinical Interventions in Aging”. Découvrons ensemble les résultats de cette étude, et retrouvez le lien vers celle-ci dans la langue de Shakespeare au bas de cet article.
Ce que l’étude nous apprend
Les chercheurs ont recruté 105 hommes et femmes âgés de 70 à 77 ans et les ont répartis en trois groupes. Le premier a effectué des exercices supervisés deux fois par semaine avec un entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) à une fréquence cardiaque maximale de 90 %. Le deuxième groupe a effectué un entraînement d’intensité modérée à 70 % de la fréquence cardiaque maximale. Le troisième groupe, un groupe témoin, a pratiqué au moins 30 minutes d’activité quotidienne, mais à une faible intensité et sans que la fréquence cardiaque ne soit mesurée.
Le volume cérébral et l’épaisseur corticale – une mesure de la matière grise associée à la cognition – ainsi que la fonction cardiorespiratoire ont été mesurés après un an, trois ans et cinq ans d’exercice.
La condition physique cardio respiratoire a augmenté de manière significative pour les trois groupes au cours de la première année.
En termes de changements cérébraux, ceux qui ont participé à l’étude avec des niveaux de forme physique plus élevés ont vu moins de perte de tissu cérébral au fil des années, mais même ceux qui étaient plus novices en matière d’exercice physique ont vu leur mémoire s’améliorer dans une certaine mesure, selon la co-auteure de l’étude, Asta Haberg, professeur au département de neuromédecine et de science du mouvement de l’Université norvégienne des sciences et technologies.
Il existe un aspect majeur de l’amélioration qui n’est pas lié à la fréquence cardiaque ou à l’épaisseur corticale, ajoute le Dr Haberg : il s’agit du fait que les participants aient eu le sentiment de contrôler leurs choix. Par exemple, ceux qui pouvaient choisir leur activité, l’endroit où ils s’exerçaient, et s’ils s’exerçaient seuls ou avec un compagnon d’entraînement avaient tendance à avoir des résultats plus bénéfiques.

« Sur la base de ces résultats, nous pensons que le fait de passer plus de temps à être physiquement actif en pratiquant une activité choisie par l’individu est la clé d’une meilleure santé cérébrale », explique M. Haberg. « De plus, le fait de suivre assidûment les directives en matière d’activité physique a un effet cardiorespiratoire significatif chez les personnes âgées en bonne santé. »
Ce type de contrôle peut également faire partie du maintien d’une routine de remise en forme régulière, selon des recherches antérieures, car il peut conduire à un plus grand plaisir avec l’exercice. Par exemple, une étude note qu’environ 50 % des participants à des programmes d’exercices abandonnent au cours des six premiers mois, mais que ceux qui ressentent des émotions positives ont tendance à avoir des niveaux d’adhésion au programme beaucoup plus élevés.
Pourquoi l’exercice physique aide-t-il le cerveau ?
Selon Santosh Kesari, neurologue et neuroscientifique au Providence Saint John’s Health Center en Californie, l’exercice a un effet sur le cerveau pour plusieurs raisons.
« L’exercice aérobie contribue à l’intégrité vasculaire, ce qui signifie qu’il améliore le flux sanguin et la fonction, et cela inclut le cerveau », note le Dr Kesari. « C’est l’une des raisons pour lesquelles la sédentarité augmente le risque de problèmes cognitifs, car la circulation sanguine n’est pas optimale dans les parties du cerveau liées à des fonctions comme la mémoire. »
Il ajoute que l’exercice peut également stimuler la croissance de nouvelles connexions dans le cerveau, ainsi que réduire l’inflammation dans tout le corps. Ces deux facteurs jouent un rôle dans la réduction des risques pour la santé du cerveau liés à l’âge.
Une étude publiée dans Preventive Medicine a révélé que le déclin cognitif est presque deux fois plus fréquent chez les adultes inactifs que chez ceux qui pratiquent une certaine forme d’activité physique. Le lien est si fort que les chercheurs ont recommandé d’encourager l’activité physique comme mesure de santé publique pour réduire la démence et la maladie d’Alzheimer.

Devenir actif
Bien qu’il existe de nombreuses recherches indiquant que l’entraînement d’endurance et la musculation sont bénéfiques pour les personnes âgées, les personnes qui commencent à faire de l’exercice peuvent se sentir moins dépassées en reconnaissant que tout mouvement est utile.
Par exemple, dans ses informations sur les personnes âgées et la santé du cerveau, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) suggèrent des activités telles que la danse, la marche, les travaux légers de jardinage, le jardinage et l’utilisation des escaliers au lieu de l’ascenseur.
Ils recommandent également de pratiquer des activités rapides comme les squats ou la marche sur place en regardant la télévision. Pour continuer à faire plus d’exercice et trouver de nouvelles façons de vous mettre au défi chaque semaine, le CDC recommande de tenir un simple journal des activités quotidiennes.
Pour conclure
Une étude récente suggère qu’en vieillissant, le maintien d’un programme régulier de remise en forme peut être un moyen important de protéger la santé du cerveau. Cette nouvelle étude vient s’ajouter aux nombreuses recherches qui suggèrent que le lien entre l’exercice et le cerveau est solide. En outre, il n’est jamais trop tard pour commencer à faire de l’exercice. Veillez simplement à consulter un professionnel de la santé avant de commencer un programme d’exercices.
Source de l’étude :
